mercredi 12 octobre 2022

Les négociations convention collective du personnel privé ont repris le 12 X.

Ce mercredi 12 octobre, les négociations de convention collective ont repris, après presque deux ans d’interruption et de blocage. 

Coté salariés,  les élections nationales de juin ont donné une majorité à l’intersyndicale CFE CGC / CGT et UNSA à 52%. 

Coté employeur, une nouvelle équipe avait été élue par les entreprises à CCI France en début d’année. 

De récentes négociations en septembre dernier ont permis de conclure deux accords le 8 octobre, signés entre le Président de CCI France et les 4 organisations syndicales ce midi 12 octobre sur la terrasse ensoleillée de Levallois. ( les photos suivront ...)

 1- La négociation salariale a donc débouché sur une augmentation générale de 3,5% avec effet au 1er juillet, salariés du public comme du privé. Même modeste, cette augmentation marque un tournant dans la politique salariale depuis 12 ans. Une enveloppe de 1% est aussi dégagée pour rattrapages de salariés non augmentés depuis des années.

2- La négociation a aussi débouché sur un accord de méthode pour reprendre les négociations sur la convention collective du personnel au privé des CCI.

La nouvelle équipe à la tête de CCI France a radicalement changé l’ambiance. 

Les négociations ont ouvert ce jour dans un dialogue et une écoute que nous n’avions pas connue depuis 10 ans. 

Les premières négociations imposées par la loi PACTE ouvertes en 2019 avaient mal tourné d’emblée.

La précédente équipe de CCI France n’avait jamais rien négocié, et s’était contentée d’envoyer des fins de non-recevoir dans une suffisance insupportable. 

Sans préjuger de l’issue, un vent optimiste souffle enfin, et nous espérons que la convention collective qui en sortira méritera que le personnel du privé ait attendu deux années de plus – en étant rappelons le, toujours protégé par la plupart des dispositifs du Statut public

vendredi 7 octobre 2022

augmentation générale: ce sera 3,5% rétroactifs 1er juillet

En résumé, si la CFDT avait été majoritaire aux élections de juin 2022, vous auriez eu les 2.5% proposés par CCI France, dont la CFDT se contentait. 3.5%, c'est déjà peu après 12 ans de blocage du point. Imaginez 2.5%...



Flash Infos Intersyndicale ... by CFE CGC dans les Réseaux Co...

lundi 12 septembre 2022

Mise en place des CSE, valeur du point et augmentation générale, reprise des négociations de la convention collective: c'est la rentrée.

 

La loi PACTE de mai 2019 répondait au rêve des présidents de CCI : en finir avec le Statut du personnel.

Ne pouvant supprimer la loi de 1952 et le Statut, les présidents ont indiqué au gouvernement dès 2018 comment contourner cette loi par PACTE et en finir avec le Statut du personnel des CCI.

PACTE imposait aux CCI de recruter depuis mai 2019 ses salariés au Code du travail, et elle donnait 1 an pour négocier une convention collective spécifique, puis remplacer 6 mois plus tard les commissions paritaires par des CSE Code du Travail compétents pour gérer à la fois les nouveaux personnels au droit privé et les statutaires condamnés à disparaitre. 

PACTE n'avait pas prévu ce qu’il adviendrait en cas d’échec.

En 2019, à l'ouverture des négociations, CCI France a fait savoir que pour le personnel privé, la convention collective, qu’ils qualifient d’ambitieuse et attractive, ce serait presque rien pour presque personne.

Puis rien ne s’est passé comme prévu. Les grèves SNCF fin 2019, et le covid en 2020 ont retardé les « négociations » qui n’en ont jamais été. Les présidents ont mis sur la table un projet de convention souvent moins disante que le droit du travail ( c’est légal si des syndicats sont d'accord),  et notre intersyndicale CFE/CGC CGT UNSA un autre projet plus généreux. 

La CFDT s'est rangée du coté des présidents, et a signé le projet CCI France en 2021, mais n'avait pas de majorité suffisante. Echec des négociations, pas de convention pour les salariés du privé recrutés depuis 2 ans, mais qui bénéficient de la plupart des dispositifs du Statut.

Pour sortir de l'impasse, au lieu de renégocier une convention acceptable,  CCIF a préféré faire passer sous la dictée un amendement à la loi PACTE dans un cavalier parlementaire: en février 2022, la loi Griset oblige à des élections en CSE en juin 2022 du personnel, une reprise des négociations de la convention collective jusqu’en août 2023, et l’application de la convention du Syntec en cas d’échec en 2023.

La manoeuvre était évidente : les Directions de CCI allaient donner un coup de main à la CFDT aux élections pour qu’elle devienne majoritaire, et signe directement le projet vide, sans même avoir besoin de renégocier.

En mars 2022 commençaient donc 3 mois de campagne pour élire les CSE dans chaque CCIR, CSE organisés selon le code du travail, compétents tant pour les personnels au code du travail que pour ceux qui conservent le Statut CCI.

Lors des élections, notre intersyndicale est restée majoritaire, la convention collective doit donc être renégociée.

Les organisations syndicales sont conviées à la table le 21 septembre pour reprendre le travail. Nous espérons que la négociation sera possible, avec une équipe renouvelée et plus ouverte à CCI France.

Si la convention collective est urgente, moins d'un an, une autre urgence s'impose...

Car la valeur du point est bloquée depuis 12 ans dans les CCI.

Cette valeur du point concerne en réalité toutes les rémunérations, puisque les salariés recrutés depuis 3 ans au code du travail ne sont pas rémunérés avec des points. Après 10 ans et 15% d'inflation, voici 8% d'inflation pour la seule année 2022.

La première urgence est donc l'augmentation générale, associée à des hausses de salaires de ceux qui n'ont rien eu depuis des années. Et sans attendre des mouvements sociaux que des collègues suggèrent pour mettre un terme à cette paupérisation des salariés.

La rentrée est donc bien chaude.